|
|

|
|
1.
Le
bourg de Plonéour-Lanvern, au XIXème
et XXème siècle :
Les
premières années du XIXème
siècle correspondent à la
suite de la Révolution Française
avec le nouveau calendrier républicain.
En 1801, première année du
XIXème nous sommes à l'an
9. Le cadastre a été mis en
place en 1828. A cette époque le maire
de Plonéour-Lanvern est Jean Alain
CARVAL et va sur sa 13ème année
de mandat. Jean
Alain CARVAL
réunit
son
conseil
municipal,
le
20
mars
1828,
ainsi
que
les
plus
imposés
de
la
commune
afin
de
nommer
les
classificateurs
en
vue
de
la
confection
du
cadastre
et
déterminer
les
contours
de
la
commune
de
Plonéour-Lanvern.
Jusqu'à
cette période il ne semble pas avoir
de contour défini tant pour la commune
que pour les parcelles. Il est difficile
de se projeter à cette époque
mais au bourg de Plonéour-Lanvern
il n'y avait pas beaucoup de maisons pour
un nombre d'habitants d'environ 2900 habitants
avec le rattachement de Lanvern à
Plonéour.
|
|
2.
Plonéour-Lanvern,
église et cimetière :

Après
la révolution française,
l'église de Plonéour fut
restaurée mais cela ne suffit
pas pour empêcher, quelques années
plus tard, le toit de menacer de tomber.
En 1836, les offices dans l'église
sont devenus trop dangereux, ils ont
lieu à la chapelle de Languivoa.
L'église est reconstruite en
1847 et inaugurée
en janvier 1848 permettant, à
nouveau, de célébrer les
offices dans cette église. Le
plan ci-dessus montre qu'à Plonéour-Lanvern
le
cimetière entourait toute
l'église avec une plus grande
partie à l'est et au sud. Sans
doute, auparavant comme dans toutes
les églises, des sépultures
ont été faites mais depuis
1776 cela est interdit. En 1960, la
rue Jean Jaurès fut élargie,
en prenant sur l'est de l'église.
Lors de ces travaux, il a été
possible de voir sur une bonne hauteur,
les ossements. Ils furent transférés
à Languivoa. En prenant Plonéour-Lanvern
comme axe central et les communes avoisinantes
qui la touche : Tréguennec, Tréméoc,
Saint-Jean-Trolimon, Plogastel-Saint-Germain,
Pluguffan, Peumerit, Tréogat,
Pont-l'Abbé, soit 8 communes,
il existe toujours aujourd'hui, en 2017,
au moins 3 communes qui ont toujours
leur cimetière autour de l'église.
Au couchant, Tréguennec, au levant
Tréméoc, au nord Tréogat.
Sans reculer très loin dans le
temps c'était aussi le cas pour
Peumerit et Saint-Jean-Trolimon, il
y a moins de 30 ans. |
|
3.
Le cimetière de Plonéour-Lanvern
:

Le
cimetière actuel de Plonéour-Lanvern
existe depuis 1849. La photo ci-contre
est de 2018. Jusqu'en 1842
le cimetière entoure l'église
sur une quinzaine d'ares. Il se
trouve à saturation mais est appelé
à être réduit
du fait de la construction de la
nouvelle église et de la
création de la route menant
de Pont-l'Abbé vers Audierne.
Par arrêté municipal
du 10 octobre 1842 il est prévu
le déplacement du cimetière
mais il deviendra l'affaire de la
translation du cimetière
communal durant 4 années
à cause de la lutte entre
le maire de l'époque, J.
KERNILIS, et Jean
RONARC'H. Lorsqu'en 1848, Michel
QUÉNEUDEC devient maire, cette affaire
sera tranchée en une semaine.
Un nouveau cimetière était
devenu indispensable car l'ancien
cimetière ne répondait plus aux normes.
Des plaintes avaient été
déposées à
cause des odeurs nauséabondes
provenant des tombes surtout en
été. Il faut savoir
que le terrain était trop
rocailleux, que parfois des fosses
ne faisaient pas plus de 1 mètre
de profondeur dans lesquelles parfois
2 cercueils venaient se superposer.
Il devenait donc urgent de changer
de place au cimetière. Le
17 septembre 1849 la commune acquiert
le terrain à Madame Veuve
de CABRE pour un prix de 500 francs
et le 20 septembre 1849 Jean RONARC'H
signe l'acte de reprise de son terrain
avec une indemnité de 300
francs. Depuis 1819 Jean RONARC'H
faisait partie du conseil municipal
de
Jean-Alain CARVAL.
Il se trouva en opposant avec Jérôme
Kernilis lorsque celui-ci devient
maire en 1833 et cela durant toute
la durée des mandats de Jérôme
Kernilis. Ce dernier fut révoqué
en juillet 1847 puis réintégré
en avril 1848. Ce sera de courte
durée puisqu'en octobre 1848
Michel QUÉNEUDEC devient
maire. Le 3 juin 1850 il est établi
un plan de division du nouveau cimetière
qui est aménagé à
l'intersection de la route de Kergonda
et d'Audierne, divisant le cimetière
en 7 parties : 2 pour les cultes
dissidents, suicidés, enfants
non baptisés, 2 pour les
enfants baptisés, 2 pour
les fosses communes et 1 pour les
concessions payantes. Le conseil
n'est pas d'accord sur 3 points
: tout d'abord ce plan n'avait rien
de conforme à l'instruction
ministérielle du 30 décembre
1843. Ensuite le terrain attribué
aux concessions payantes et enfin
la partie réservée
aux sépultures des suicidés,
enfants non baptisés et dissidents.
Le maire se voit dans l'obligation
de convoquer à nouveau son
conseil sur ce sujet en leur proposant
de se rendre sur place afin d'examiner
la situation. Considérant
que des inhumations avaient déjà
été faites, qu'un
calvaire avait été
érigé au centre, le
conseil décide de diviser
le cimetière en 4 parties
: 3 pour les fosses communes et
1 pour les concessions, partie située
au nord. La partie réservée
aux concesions perpétuelles
est proposée la plus proche
du calvaire, ensuite les concessions
trentenaires et puis les concessions
temporaires. Le 21 mai 1866 le prix
de la concession perpétuelle
est de 40 francs, la concession
trentenaire à 20 francs,
la concession temporaire de moins
de 10 ans à 10 francs. Dans
cette décision des nouveaux
tarifs, il est précisé
que la moitié des recettes
de ces concessions reviendrait aux
pauvres. L'ordonnance royale du
6 décembre 1843 prévoyait
2/3 pour la commune et 1/3 au profit
des pauvres ou oeuvres de bienfaisance.
Entre 1843 et 1850 certaines inhumations
ont été faites aux
cimetières de Languivoa et
de Lanvern alors que ceux-ci n'avaient
plus de place. L'affaire de la translation
du cimetière de Plonéour-Lanvern
prit beaucoup d'années. Aujourd'hui
le calvaire n'est plus au centre
mais au fond ouest du cimetière.
Les changements interviennent compte
tenu de l'augmentation du nombre
d'habitants. Le cimetière
étant à saturation,
un agrandissement est effectué.
Comme dans toutes les communes,
il existe un règlement intérieur.
|
|
4.
Lanvern, bourg et cimetière
:

Lanvern
n'a véritablement pas de
bourg. Seules 3 ou 4 maisons menant
vers Maner Bihan en font partie.
Comme dans toutes les communes des
environs, Lanvern a son cimetière
autour de la chapelle avec une prédominance
à l'avant. Il est possible
d'apercevoir dans la chapelle des
pierres tombales avec des nous.
Comme dans toutes les paroisses
des inumations étaient faites
dans l'église jusqu'à
son interdiction. Il n'exixte plus
rien de ces temps. La paroisse de
Lanvern, créée au
XIVème siècle, à
partir de la paroisse primitive
de Plonéour, ce qui fait
que celle de Plonéour a été
mise en réduction. Celle
de Lanvern avait comme trève
la chapelle de Saint-Honoré.
Par décret du 12 septembre
1791, Plonéour a comme succursale
la paroisse de Tréguennec
et celle de Saint-Honoré,
cette dernière étant
enlevée à Lanvern.
Un chassé-croisé entre
Plonéour et Lanvern que Jean-Alain CARVAL
et
fin en proposant le rattachement
de Lanvern à Plonéour
alors que le géomètre
proposait une nouvelle réduction
de Plonéour par le rattachement
de 7 villages de Plonéour
à Lanvern.
|
|
5.
Lanvern, bourg et cimetière
:

Depuis
l'établissement du plan
cadastral de 1828, beaucoup
de modifications ont été
faites sur les tracés
des parcelles avec les remembrements.
Pour autant à Lanvern,
il n'y a pas plus de constructions
qu'au début. Il est donc
parfois permis de se poser la
question sur le fait que cette
paroisse devint commune après
la révolution alors qu'elle
n'a jamais eu réellement
de bourg d'autant que la commune
se trouva très vite administrée
par la commune de Plonéour.
|
|
6.
Plonéour-Lanvern,
menhir et croix :

Lorsqu'on
arrivait, autrefois, à Plonéour-Lanvern,
il était impossible de rater
le menhir qui trônait sur
la place de l'église. Cette
photo du début du XXème le
montre, plein cadre, à
sa gauche une croix en granit. Lors
des travaux de 1960 le menhir fut déplacé
vers la gauche et la croix fut définitivement
retirée, envoyée dans
les jardins du presbytère.
Cette croix provient de la chapelle
de Lanvern et fut transférée
à Plonéour-Lanvern
après le rattachement de
Lanvern à Plonéour.
Lorsqu'il fut décidé
de restaurer la chapelle de Lanvern,
la croix reprit sa place devant
la chapelle sous les maronniers.
Plus tard, lorsque l'aménagement
du bourg est effectué avec
la mise en place des muretins, le
menhir est remonté dans l'enclos
de l'église. Ce menhir, stèle
gauloise, date de l'âge du
fer. Une légende dit que
ce menhir a le don de rendre la
fécondité aux femmes
infertiles. Les femmes, en mal d'enfant,
venaient se frotter le ventre contre
cette stèle. Lors des pardons et
des fêtes on y dansait
autour de ce menhir. Une autre légende
dit que ce menhir était le
mât
du bateau qui amena Saint-Énéour
à Plonéour. A gauche
de la croix on voit la maison de
René DANIEL qui fut maire
de Plonéour de 1888 à
1929 soit 41 ans.
|
|
7.
Plonéour-Lanvern,
vue d'ensemble il y a 100 ans :
Cette
vue d'ensemble de l'église
de Plonéour-Lanvern avec
le menhir, la croix et sa place
où l'on voit des jeunes
enfants danser autour du menhir
pendant qu'une charrette, à
grandes roues, tirée
par deux chevaux traverse la
place. Cette photo, du début
du XXème siècle,
montre qu'un mur a déjà
été contruit autour
de l'église, le cimetière
de jadis n'existant plus transféré
à la sortie du bourg
sur la route de Tréogat.
La construction de cette église
a été faite en
1847, inaugurée dès
1848 sauf le clocher qui ne
fut terminé qu'en 1877.
C'est aujourd'hui une même
vue d'ensemble qu'il est possible
d'avoir sauf la croix, le menhir
ayant été remonté
dans l'enclos. Sur la droite,
juste au-dessous de la croix
il y avait un escalier permettant
de monter vers l'enclos de l'église.
Juste derrière le menhir
c'est la sacristie, partie attenante
à l'église.
|
|
8.
Plonéour-Lanvern,
vue d'ensemble 100 ans plus tard
:
Cette
vue d'ensemble de l'église
de Plonéour-Lanvern de
2017 montre que le menhir
a été déplacé,
que la croix n'existe plus.
La physionomie est pratiquement
la même à la
différence où
les chevaux sont remplacés
par des chevaux vapeur.
Il y a des panneaux de signalisation
et des lampadaires qui n'existaient
pas, il y a 100 ans. Il
y a toujours un escalier
pour monter dans l'enclos.
En dessous,
à
la place
du hangar
à
vélo,
des
toilettes
ont
été
faites,
désormais
fermées
pour
vétusté.
|
|
9.
Plonéour-Lanvern,
vue
d'ensemble
100
ans
plus
tard
:

Lorsqu'on
arrive aujourd'hui à
Plonéour-Lanvern le menhir
est toujours là. Il surplombe
la place juché dans l'enclos
de l'église. On n'y danse
plus près de ce menhir
car il n'y a plus de place.
Ce menhir a été
classé monument historique
par arrêté du 16
janvier 1924. Cela obligea certains
propriétaires à
en tenir compte lors de la construction
de leur maison. Haut de 3,50
mètres il est en granit
et date de la période
néolitique. Il existe
d'autres menhirs dans la campagne
de Plonéour-Lanvern comme
à Kériforn, Lescoulouarn,
Trévilit,
le Méjou ainsi que sur
la route de Tréméoc,
celui-ci datant environ de 4
000 ans avant Jésus-Christ.
Des menhirs de Lescoulouarn
ont
été
repris
par
un
médecin,
passionné
de
ces
pierres.
Lorsqu'il
est
décédé,
puis
lorsque
ses
enfants
vendent
le
terrain
pour
la
construction
de
logements,
la
stèle
disparaît
de
cet
endroit.
Non
classée
et
non
répertoriée
elle
ne
formait
pas
d'obligations
comme
celle de l'enclos.
Cette photo, même si elle
est en noir et blanc, date de
2017.
|
|
10.
La
croix
retrouve
Lanvern
:
La
croix en granit se trouve à
nouveau à Lanvern. Elle
est placée devant
l'enclos entre le maronnier
et le chêne. Un
beau travail de restauration
de cette croix de la part des
plonéouristes du métier.
Cette photo, même si elle
est en noir et blanc date, de
2017.
|
|
11.
Lanvern,
le clocher :

Le
clocher de Lanvern fut décapité
en 1675 lors de la révolte
des bonnets rouges considéré
coupable d'avoir sonné
le toscin. Languivoa, Lambourg,
Combrit, Plonéour,
Tréguennec
eurent le même châtiment.
Les flèches des clochers
ne furent jamais remontées,
leur état était
misérable. En
1678 la chapelle de
Lanvern était
dans un piteux état.
Les fidèles se
servaient des lieux
avec une certaine tolérance
car le toit menaçait
de s'effrondrer à
tout moment. A cette
époque l'église
de Plonéour était
dans un piteux état.
Il en a été
de même à
la Révolution
et les années
qui suivirent. Si l'on
parle beaucoup des clochers
décapités,
on oublie parfois de
dire qu'à cette
époque les soldats
du roi, au nombre de
6 000 dans la région,
exécutèrent,
par pendaisons des dizaines
de révoltés
sur place, au bout des
chênes, que d'autres
furent envoyés
dans des endroits pour
travailler dur jusqu'à
épuisement. Cette période
marque le début
des coiffes des bigoudènes.
Sous Louis XIV, lorsque
le roi veut encore augmenter
les taxes, c'est la
révolte des bonnets
rouges. Les femmes sont
écartées
de cette révolte
mais pour marquer leur
soutien aux paysans,
elles ajoutent sur leur
tête cette coiffe
devenue légendaire.
Cette coiffe a évolué
au fil du temps, parfois
aussi au gré
des problèmes.
La chapelle
de Saint
Honoré,
trève de Lanvern
possède un dôme
toujours présent.
Cette
chapelle est aussi sans
toit. Elles ont
aussi subi le même sort,
à savoir qu'elles sont
toutes tombées à
l'abandon depuis longtemps.
Seules les 2 chapelles de Plonéour-Lanvern
ont été restaurées,
Languivoa et Lanvern sans oublier
Kelou Mad qui a aussi eu des
rénovations mais son
état était moins
dégradé.
|
|
12. La trève de
Saint-Honoré
:
Avec
la chapelle de Lanvern,
il est parlé
de la trève de
Saint-Honoré
qui faisait partie de
la paroisse de Lanvern.
Si on en parle beaucoup,
cette chapelle est peu
connue alors qu'elle se situe
assez près de
celle de Lanvern. Cette
chapelle a toujours
son dôme ce qui
laisse à penser
que c'était le
même pour le clocher
de Lanvern. Malgré
le passage des années,
le vent, les orages,
les tempêtes le
clocher est toujours
debout malgré
une grande prise au
vent. En 1797 la chapelle
de Saint-Honoré
devint une succursale
de la paroisse de Plonéour.
A la révolution
française, la
paroisse de Saint-Honoré
devint une commune distincte
avec un maire,
rattachée, en
1832, à Plogastel-Saint-Germain.
La commune fut presque
aussi éphémère
que celle de Lanvern.
|
|
13.
Les
coiffes bigoudènes
:
Les
coiffes des bigoudènes
demeurent le symbole
de résistance
lors de la révolte
des bonnets rouges,
en 1675, sous Louis
XIV. Le roi, toujours
avide de pouvoir et
d'argent, veut
instauré de nouveaux
impôts par la
taxation du papier timbré.
Cela provoqua la colère
des paysans de basse
Cornouaille notamment
dans le Pays Bigouden.
A Plonéour les
clochers de la chapelle
de Lanvern et de la
chapelle Languivoa furent
décapités
ainsi que celui de la
chapelle de Lambourg
à Pont-l'Abbé
parce qu'ils avaient
sonné le toscin
appelant au rassemblement
des manifestants. Les
femmes n'étant
pas autorisées
à manifester,
mirent sur leurs
têtes cette coiffe,
symbole de soutien aux
paysans. C'est ce que
dit la légende
mais qu'était-il
en ce temps-là
?
|
|
14.
Lanvern,
autrefois :

Cette
photo de la chappelle de Lanvern,
avec les oies, montre à
quel point elle était
délaissée. La
photo fait apparaître
un toit toujours en place. A
l'endroit où sont
les oies, il y avait la
partie ouest du cimetière.
Sur certains documents il
est noté que la paroisse
de Lanvern a été
rattachée à
celle de Plonéour
tandis que pour la commune
c'est le 31 janvier 1827.
Le préfet et le géomètre,
en 1825, demande à Jean Alain CARVAL
de
céder 7 villages
pour que la communde de
Lanvern puisse continuer
à exister. Jean Alain CARVAL
lui-même
maire de Plonéour
et de Lanvern voyait bien
que, bien des fois, des
habitants de la commune
de Lanvern venaient enregistrer
les actes de naissances,
de mariages ou de décès
à la commune de Plonéour
car Lanvern était
déjà administrée
par Plonéour depuis
l'an VI. Par sa réunion
extroardinaire du conseil
municipal du 14 mars 1825,
Jean Alain CARVAL
allait
sonné le glas de
la commune de Lanvern. Alors
peut-on déduire qu'à
cette nouvelle donne, la
paroisse ait été
rattachée plus vite
que la commune ? Si la date
effective du
rattachement
de Lanvern à Plonéour
est certaine au 31 janvier
1827, dans la réalité
des faits, Plonéour
avait déjà
pris en mains la destinée
de la commune de Lanvern.
Le
rattachement était
inévitable. Ce n'est
qu'un retour aux sources
car la paroisse de Lanvern
avait créée
sur la paroisse primitive
de Plonéour. A cette
époque l'église
de Plonéour n'est
pas dans un très
bon état et quelques
années après
le rattachement de Lanvern
à Plonéour,
les offices avaient lieu
à la chapelle de
Languivoa, par mesure de
sécurité,
l'église menaçant
de tomber. A regarder la
photo ci-contre,
le toit tient encore.
La présence
des oies devant
la chapelle laisse
à penser
que les offices
ne se faisaient
plus ou s'ils se faisaient
il fallait enlever
toutes ces barrières
devant la porte
et vers le porche.
C'est assez surprenant
comme décor
surtout près
d'une chapelle.
|
|
15.
Lanvern,
avec son toit neuf :

La
vue actuelle de la chapelle de Lanvern
est sublime si l'on connaît
toutes les étapes
endurées depuis des
siècles. Si Louis
XIVn fit décapiter
le clocher, en 1675 il lui
donnait un aspect nouveau.
La chapelle a passé
toutes les guerres depuis
sa création. Elle
a été épargnée
par celle de 1914 alors
qu'un nouveau toit venait
de lui être mis mais
il ne put durer trop longtemps
car dès 1946 les
offices ont cessé,
le toit menaçant
de tomber. Depuis cette
date, la chapelle perdit
de son éclat. L'ouragan
du 16 octobre 1987 abbatit
sur elle des arbres abimant
son ossature murale. Grâce
à l'initiative de
l'association des amis de
Lanvern, s'ouvre une
période de restauration
bien menée. En 2004,
le legs de Milou, à
la municipalité de
Plonéour-Lanvern,
permet d'activer la mise
en place d'un toit. Le maire Michel CANÉVET
a
donné une nouvelle
impulsion dans cette démarche.
Après le toit neuf,
qu'il est possible de voir
sur cette photo, la pose
des vitraux du fond de la
chapelle, au centre, à
gauche et à droite,
a été effectuée
en 2017. Nombreux sont
les touristes qui passent
dans cet endroit chaque
année.
|
|
16.
Eglise
et
cimetières
=
lieux
sacrés
:
L'église
et
le
cimetière
de
toute
ville
sont
des
lieux
publics
et
des
lieux
sacrés.
Quiconque
voudra
empêcher
l'entrée
à
toute
personne
sera
dans
l'illégalité.
Au-delà
d'être
dans
l'illégalité
il
sera
en
état
de
"sacrilège"
et
de
"violation"
des
mémoires.
Interdire
d'aller
au
cimetière
serait
en
violation
du
respect
des
défunts.
Attention
à
ceux
qui
pensent
que
les
âmes,
une
fois
"disparues"
ne
continuent
pas
à
veiller
sur
les
vivants.
Le
cimetière
est
administré
par
la
commune,
l'église
l'est
par
le
clergé.
J'ai
toujours
connu
le
respect
pour
ces
lieux
publics
et
malheur
à
ceux
qui
enfreigneraient
le
respect
des
lieux
saints
et
lieux
de
mémoire.
Dans
toutes
les
communes
le
règlement
du
cimetière
est
affiché,
pour
la
plupart,
nul
besoin
d'ailleurs
que
cela
soit
rappelé.
Pour
ce
qui
est
de
l'Eglise
ces
règles
sont
rappelées
y
compris
celles
de
garder
le
silence.
|
|
17.
Le
menhir
dans
l'enclos
illuminé
:

Le
menhir
désormais
placé
dans
l'enclos
de
l'église
a
son
histoire
mais
son
histoire
amène
aux
habitants
une
autre
histoire
pour
la
construction
de
maisons,
de
logements,
de
modifications
dans
un
rayon
de
500
mètres.
Tel
ce
grand
industriel
Raphalen qui,
pour
construire
sa
maison,
se
trouve
en
opposition
avec
un
fonctionnaire
qui
lui
interdit
de
mettre
tel
ou
tel
matériau
en
ornement
pour
son
habitation.
Racontant
son
histoire
:
"Il
paraît
qu'il
y
a
un
monument
historique
dans
les
environs"
dit-il
en
souriant.
Un
de
ses
employés
lui
dit
"C'est
le
menhir
sur
la
place
de
l'église".
"Ce
morceau
de
pierre"
dit-il.
Il
demande
à
son
employé
d'aller
lui
chercher
une
carte
postale
avec
la
photo
de
caillou
dressé
à
cet
endroit,
chez
"Gob"
à
la
librairie
pourqu'il
l'envoie
à
ce
fonctionnaire.
Au
reçu
de
la
carte,
au
dos
de
laquelle,
de
sa
belle
écriture,
il
met
un
mot
dont
il
me
dit
un
jour
son
contenu.
Cette
pierre
perda,
le
temps
de
lire
cette
missive,
son
aspect
historique
pour
le
reprendre
à
l'issue
du
litige.
Mais
aujourd'hui,
la
couleur
d'un
bâtiment
devra
suivre
l'aspect
historique,
tout
comme
la
modification
d'une
entrée
d'un
logement
ou
celle
d'une
fenêtre.
Les
cannelures
de
la
stèle
se
retrouvent
sur
la
pierre
à
l'entrée
du
cimetière.
Était-ce
une
suite
des
stèles
pour
une
destination
logique
dans
des
endroits
funénaires.
|
|
18.
Préparé
pour
descendre
:
Placé
dans
l'enclos,
le
menhir
s'apprête
à
descendre
après
un
séjour
dans
l'enclos
de
l"église
où
il
fût
placé
lors
de
l'aménagement
du
bourg
où
les
murets
vinrent
s'intégrer
au
paysage.
Le
menhir,
dont
les
scientifiques
indiquent
qu'il
s'agit
d'une
stèle
reprendra
sa
place
plus
bas,
descendant
de
son
piédestal,
planté
dans
l'enclos
paroissial.
Pour
beaucoup
cette
stèle
cannelée
était
un
menhir,
tenant
son
nom
de
men
pour
pierre
et
hir
pour
long.
D"ailleurs
quelques
enseignes
intègreront
le
nom
comme
le
menhir
cinéma
ou
la
crêperie
du
menhir.
Le
cinéma
et
la
crêperie
n'existent
plus.
Puisque
stèle
gauloise
de
l'âge
du
fer,
monument
historique
depuis
le
16
janvier
1924,
il
reste
à
savoir
depuis
quand
elle
trône
sur
la
place
de
l'église
dans
un
endroit
qui
fut
jadis
un
cimetière.
Il
est
fort
possible
qu'elle
y
soit
depuis
des
siècles
où
la
présence
gauloise
a
été
mise
à
jour
par
la
découverte
de
pièces
lors
de
la
création
de
la
maison
Quéneudec
en
1856.
|
|
19.
Personne
n'en
parle
:
Cette
pierre
semble
aussi
être
une
stèle
de
dimension
plus
basse.
Elle
se
trouve
à
l'entrée
du
cimetière
côté
route
de
Tréogat.
Elle
est
aussi
cannelée
comme
celle
présente
à
l'enclos
paroissial.
De
mémoire,
je
l'ai
toujours
connue
à
cet
endroit
où
l'entrée
du
cimetière
se
faisait
par
la
grande
porte
route
de
Tréogat.
Son
aspect
pourrait
faire
penser
à
ce
qu'elle
servait
de
bénitier
vu
le
creusement
dans
la
pierre
permettant
à
l'eau
de
rester.
Si
elle
peut
faire
partie
de
ces
nombreuses
stèles
présentes
à
Plonéour-Lanvern,
son
endroit
est
choisi
puisque
leur
placement
se
faisait
dans
des
lieux
funéraires.
Cette
stèle
ne
doit
pas
être
là
depuis
les
temps
gaulois
car
le
cimetière
n'existait
pas
à
cet
endroit
à
cette
époque.
Pouvait-elle
être
présente
près
de
l'église
comme
la
grande stèle et
avoir
suivi
la
translation
du
cimetière
à
partir
de
1849
?
Autrefois,
la
croyance
et
le
suivi
religieux
étaient
très
forts
mais
cette
stèle
basse
n'a
pas
été
classée.
|
|
20.
Une
vue
différente
:

Un
décor
en
escalier
attend
la
stèle
qui
viendra
prendre
place
au
rez
de
chaussée
de
cette
construction
où
jadis
5
places
de
parking
devant
les
toilettes
permettaient
de
se
garer.
L'enclos
de
l'église
date
de
temps
anciens
où
il
est
aperçu
sur
des
CPA
du
début
du
siècle
dernier.
Le
bourg,
s'il
change
de
visage,
ne
changera
autant
que
cela
car
les
automobilistes
vont
continuer
à
le
contourner
d'autant
que
la
vitesse
sera
limitée
à
30.
Il
n'est
plus
non
le
temps
des
commerces
florissants
où
la
tendance
a
mis
sa
flèche
vers
le
bas.
La
fermture
de
5
mois
pour
les
travaux
ont
donné
l'habitude
de
contourner
le
centre
où
plus
aucune
surface
de
distribution
ne
dessert
la
ville.
Les
consommateurs
ont
trouvé
des
enseignes
moi-disantes
que
Casino
ou
Intermarché
qui
ont
fermé
leurs
portes
sans
que
rien
ne
les
remplace.
Le
centre
bourg
pourrait
devenir
simplement
un
lieu
de
passage
sans
que
le
touriste
y
fasse
halte
d'autant
que
la
signalisation
n'apporte
guère
que
des
directions.
|
|
21.
Le
monument
aux
morts
:
Le
monument
aux
morts
de
Plonéour-Lanvern
a
été
inauguré
en
1921
sans
les
statues
et
en
1923
avec
les
statues
de
poilus.
En
1921
il
a
été
érigé
à
l'entrée
du
cimetière
avec
une
protection
autour
permettant
aux
personnes
de
déposer
des
fleurs
pour
ces
soldats
de
Plonéour-Lanvern,
morts
pour
la
France.
Sur
les
3
plaques
blanches
étaient
gravées
le
nom
de
chacun
de
ces
soldats
sous
l'année
où
ils
ont
perdu
la
vie
pour
la
défense
de
la
liberté.
Ce
livre,
de
leurs
souvenirs
à
ciel
ouvert,
permet
à
leurs
descendants
ou
leurs
familles
de
se
recueillir.
Les
plaques
où
sont
gravés
les
noms,
se
sont
effacées
avec
le
temps
sans
pour
autant
effacer
leur
souvenir.
|
|
22.
Le
monument
aux
morts
renové
sur
les
plaques 2014
:
Après
avoir
été
déplacées
du
cimetière
vers
l'esplanade
de
la
mairie,
les
plaques
ont
été
refaites
en
marbre
noir
sur
écriture
dorée.
Le
monument
initial
a
été
gardé.
Le
lieu
permet
plus
facilement
d'honorer
ces
soldats
où
le
public
peut
venir
facilement
se
recueillir
ou
suivre
les
cérémonies
de
commémoration
qui
ont
lieu.
C'est
en
2014,
pour
la
première
fois,
que
le
public
a
pu
admirer
ces
nouvelles
plaques,
le
tout
établi
pour
le
100ème
anniversaire
des
premiers
soldats
tombés
"Morts
pour
la
France"
en
1914.
L'occasion
pour
que
chaque
nom
présent
soit
égréné
par
des
enfants
avec
leur
fiche
individuelle,
ceci,
année
par
année.
Il
s'en
suivra
pour
2015,
2016,
2017,
2017,
2018,
2019,
la
même
chose.
Il
n'est
pas
oublié
les
soldats
disparus
durant
la
guerre
d'Algérie, Pierre
Marie RIOU
et
Louis
SCOUARNEC,
au
Tchad,
Jean-Claude
CARVAL,
que
j'ai
eu
l'occasion
de
connaître.
|
|
23.
Le
monument
aux
morts
2023
:

S'il
est
quelquechose
qui
doit
rester
impeccable
dans
une
commune
c'est
bien
le
momument
aux
morts.
Sur
la
photo
précédente
prise
en
2014,
il
existe
l'éclat
de
ce
monument
sur
lequel
sont
déposées
des
fleurs
et
une
couronne.
Quelques
jours
après
la
cérémonie
du
11
novembre
2023,
où
il
y
avait
bien
des
fleurs
et
une
couronne,
le
monument
est
laissé
nu
sans
marque
d'affection
pour
ces
soldats
"Morts
pour
la
France".
Le
monument
dénudé
n'offre
qu'une
vue
désuette
où
le
temps
a
pris
le
pas
et
l'avantage.
Ces
marches
noircies
par
le
temps
qui
passe
semblent
montrent
l'insousciance
d'un
temps
où
chaque
pierre
était
nettoyée
pour
garder
son
éclat.
Un
chanteur
connu
internationnement
chantait
"dix
ans
déjà".
Je
dirais
"dix
ans
après".
La
mousse
qui
s'installe
sur
ces
marches
semble
montrer
que
l'eau
qui
tombe
du
ciel
n'est
pas
en
mesure
de
les
laver,
que
personne
n'y
pense
ou
n'y
a
pensé.
Les
soldats,
tournés
vers
le
peuple
et
les
personnes
venant
consulter
la
liste
où
jadis
des
fleurs
venaient
rappeler
l'affection
pour
eux,
sont
aussi
victimes
du
temps
qui
passe
où
la
verdure
et
la
mousse
s'attachent
à
leur
silhouette.
Deux
ans
plus
tard
la
mousse
a
recouvert,
plus
encore,
les
marches
du
monument
et
l'esplanade
a
complètement
reverdi
comme
s'il
n'existait
plus
personne
à
nettoyer
ces
espaces
foulés
par
le
public.
|
|
24.
Le
cimetière
enherbé
:

Le
cimetière
est
un
endroit
public
où
chacun
peut
venir
se
recueillir
sur
les
dernières
demeures
de
leurs
parents,
familles
ou
amis.
Chaque
année,
les
familles
s'emploient
à
nettoyer
les
tombes
de
leurs
disparus,
cela
depuis
que
le
cimetière
existe.
Les
généalogistes
viennent
aussi
parcourir
ces
allées
à
la
recherche
d'éléments.
Le
cimetière
est
un
endroit
de
silence
qui
doit
rester
propre
évitant
que
la
nature
ou
le
temps
ne
prenne
le
pas
sur
l'existant.
Au
hasard
de
mes
recherches
j'ai
trouvé
un
cimetière
enherbé
de
ma
ville.
A
certains
endroits,
comme
vu
au
fond
de
cette
photo,
les
herbes
ou
herbacées
dépassent
les
frontons
des
stèles
quand
d'autres
faisaient
figure
d'arbustes
en
devenir.
Le
zéro
phyto
passant
par
là
laisse
un
cimetière
dans
un
état
triste
pour
notre
époque.
Pour
éviter
un
centre
bourg
souvent
engorgé,
j'effectue
ma
route
par
cet
endroit
en
longeant
le
cimetière.
J'entends
vrombir
des
appareils
dont
le
bruit
me
fait
ralentir
et
je
m'y
arrête.
Je
rentre
dans
le
cimetière
où
je
vois
une
équipe
au
travail
avec
des
débrouissailleuses
gliclant
sur
les
tombes
les
herbes
coupées,
sur
un
fond
de
fête
de
la
musique
!
La
musique,
oui
je
l'adore
pour
l'écrire
mais
le
cimetière
est
un
lieu
de
silence
où
la
musique
n'est
pas
autorisée,
surtout
à
partir
d'une
source
de
radio
offrant
à
la
fois
de
la
musique
et
des
publicités
de
toutes
sortes.
Je
ne
manquerai
pas
de
relever
cette
anomalie.
Un
tel
désherbage
mécanique
mélangeant
poussière
et
herbe
sur
les
tombes,
sous
un
ciel
qui
ne
tardait
pas
à
ouvrir
ses
vannes,
a
pour
effet
de
maculer
les
monuments.
Le
temps
n'y
fera
rien,
demande
on
recommence
comme
si
la
mémoire
s'oublie,
qie
le
passé
n'a
rien
retenu
pour
le
présent.
|
|
25.
Le
monument
aux
morts
2025
:
Le
monument
aux
morts
montre
un
état
de
tristesse,
ce
25 octobre 2025.
La
mousse
a
pris
le
dessus
sur
le
monument,
les
soldats,
les
marches
et
l'esplanade
semble
d'un
autre
temps
où
le
temps
qui
passe
a
fait
son
oeuvre.
Cette
vue
n'est
pas
d'aujourd'hui
et
force
est
de
constater
que
chaque
bâtiment
neuf
vieilli
au
fil
du
temps
si
l'on
ne
prête
pas
attention.
Ce
monument
aux
morts
n'est
même
pas
fleuri
ni
nettoyé
alors
qu'il
se
trouve
aux
abords
de
la
mairie.
Depuis
combien
de
temps
ou
d'années,
ce
monument
n'a
pas
vu
son
visage
rafraîchit
et
tous
ces
gens
qui
passent
ne
peuvent
que
constater
l'oubli
de
ces
noms
gravés
sur
les
plaques
pour
l'éternité,
du
moins
dans
la
mémoire
du
temps.
Deux
pigeons
se
posent
sur
la
croix
centrale
pendant
que
te
temps
se
pose
sur
les
marches
noircies
qui
montre
un
monument
oublié.
Peut-être
qu'un
jour,
quelqu'un
effacera
les
traces
du
temps
qui
passe
d'une
responsabilité
qui
trépasse.
|
|
Cette
page
sera
complétée
|
|
26.
Météo
de
Plonéour-Lanvern
sur
7
jours
:
|
|

|
|
Crédits | Mentions légales | Contact
| Plan du site www.armandcarval.fr
-
©
1965 -
|
|
|