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1 - Chapelle de Lanvern en
1957 |
2 - Chapelle de Lanvern en
2011 |
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En
photo 1, la Chapelle de Lanvern avant les années 1960. Puisque
proche de chez moi c'était un lieu que nous fréquentions
notamment pour les cérémonies des mois de Marie en
mai. Nos jeux se faisaient aussi autour de cette chapelle.
J'ai mis une photo sur la chapelle restaurée suite au
legs de mon ami d'enfance "Milou". Il faut saluer son geste.
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Il
existe une association qui explique l'histoire de Lanvern.
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Liste
des maires de Lanvern cliquez ICI
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1.
LANVERN :
Lanvern
est d'abord une paroisse qui se révèle
en
parties
éclatées
non
contiguës
avec la trève de Saint-Honoré. Après
la révolution Lanvern devient une commune
amputée de la trève de Saint-Honoré
:
quelques
maisons
autour
de
Lanvern,
des
fermes
allant
de
Lanvern
à
Tréouron,
Kéristic,
Kéravel,
Kersonis
et
la
plus
grande
partie
partant
de
Kerguien
longeant
Leurélis,
Kerviligou,
se
prolongeant
vers
Bodérez
puis
allant
jusqu'au
Moulin
de
Bondivy, Manoir
de La
Tour, Lestréguéoc, Kéricun,
Kervélen, Kersquédel, Moulin de la
Tour, Kériel, Kerloyat, Kerscoudou, Kerlantonnet, Kerléac'h,
Kersaux.
Tréordo
qui
touche
Leurélis
fait
partie
de
la
commune
de
Plonéour
tandis
que
Leurélis
fait
partie
de
la
commune
de
Lanvern.
Aucun ruisseau ne sépare les terrains de
Leurélis de Tréordo.
Cette
partie
est
enclavée
touchant
Tréogat, Peumerit et Plonéour
mais
pas
le
bourg
de
Lanvern.
Il
y a l'autre côté qui touche à
Lanvern où les parcelles forment une autre
partie entière : Lanvern, Kéravel,
Kersonis, Pénarue, Kéribic,
Kerscao, Penalen, Kernalec, Kéristic, Tréouron,
Lesguern, Ty Douar, Kergambaë, Guernévez, Créach Calvic,
Ty Crohen, Kerhaen. La commune de Lanvern est étendue
en surface malgré le peu d'habitants. L'origine
de la paroisse de Lanvern remonte au XIVème
siècle à partir de la paroisse de
Plonéour. Lanvern fait partie de l'Abbaye
de Landévennec. En 1913, la toiture est en
mauvais état et menace de s'effondrer. Grâce
à Jean Cossec (grand-père de "Milou")
et de Louis Mavic une restauration de la toiture
se fait. Le toit tiendra jusqu'en 1960, s'écroulant
sur le sol de la chapelle. Par la suite, les ronces,
les orties, le lierre, prendront peu à peu
place dans l'enceinte jusqu'au moment où,
grâce à des bénévoles,
la chapelle sera nettoyée. Puis grâce au legs de "Milou", la chapelle
retrouve un nouveau toit.
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2.
La commune de LANVERN :
La
paroisse de Lanvern
devenant
commune avec les mêmes particularités
que toute autre commune de France à cette
époque. La commune de Lanvern n'est pas
identique à la paroisse d'avant 1789
puisque la trève de Saint-Honoré
devient commune. Elle a un maire et des conseillers municipaux. Lanvern
n'est qu'un tout petit bourg avec quelques maisons.
En l'an 6 de la république française
la commune de Lanvern
est administrée par la commune de Plonéour
mais reste distincte.
Jean PÉRON signe les registres en tant
qu'agent tandis qu'en l'an 9 il les signe avec
la mention maire. La mairie se trouve au domicile
de Jean PÉRON, à Ty Crohen. Pierre
MERMET est maire de Lanvern en 1809. En 1812
Jean RONARC'H maire de Plonéour est aussi
maire de Lanvern. En 1815 Louis Pierre MERMET
est maire de Lanvern lui-même secrétaire
de la mairie de Plonéour en 1806. En 1816
Jean
Alain CARVAL
maire
de Plonéour est aussi maire de Lanvern et le restera jusqu'au
rattachement de Lanvern à Plonéour.
Il devient le 1er maire de Plonéour-Lanvern.
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3.
Le rattachement de la commune de LANVERN à
PLONÉOUR :
Par
décret du 31 janvier 1827 la commune
de Lanvern
est
rattachée à la commune de
Plonéour pour donner Plonéour-Lanvern.
Administré par Plonéour, Jean
Alain CARVAL maire de Plonéour indique,
sur les documents administratifs de la commune
de Lanvern de 1816 à 1827, être le maire de Lanvern. C'était
déjà un rattachement de fait.
De par ce rattachement il est le dernier
maire de Plonéour, le dernier maire
de Lanvern et le premier maire de Plonéour-Lanvern.
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4.
La chapelle de LANVERN nettoyée
:
Durant
des années les membres de l'association
de Lanvern ont nettoyé minitieusement
la chapelle où, depuis le début
des années 1960, les orties,
le lierre ont recouvert les murs. Progressivement
la chapelle retrouve un nouvel aspect.
1979 est l'année où le
pardon reprend, toujours au second dimanche
de juillet.

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Chapelle de Lanvern en
2004
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Chapelle de Lanvern en
2004
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5.
Le pardon de LANVERN et bénédiction
des vitraux le 8 juillet 2017 :
Lors
du pardon annuel du 8 juillet 2017,
où la chapelle est remplie de
fidèles, la bénédiction
des vitraux a eu lieu. Le sénateur-maire,
Michel CANÉVET rappelle brivèvement
l'historique de la restauration de la
chapelle indiquant que d'autres vitraux
seront mis aux autres fenêtres
à l'avenir. Les vitraux apportent
une lumière splendide à
la chapelle. Il suffit de s'y rendre
pour le voir. Ces vitraux ont été
réalisés par des artisans
verriers locaux qu'il faut remercier
pour la qualité et la précision
de leurs oeuvres.

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3 - Chapelle de Lanvern en
2017
|
4 - Pardon
de Lanvern en 2017
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5 - Les
vitraux en 2017
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6 - Bénédiction
des vitraux le 8 juillet
2017
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7 - Les
vitraux du centre
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8 - Les
vtraux de gauche et de droite
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9
- Inauguration des
vitraux
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10
- Vitrail avec le
nom du donateur
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6.
Le pardon de LANVERN et bénédiction
des vitraux le 7 juillet 2018 :
Le
samedi 7 juillet 2018 le
rendez-vous annuel du "Pardon
de LANVERN" a lieu
sous un soleil éclantant.
La chapelle n'est pas assez
grande pour accueillir tous
les fidèles, remplie
bien avant 18h. Des nouveaux
vitraux ayant été
posés le 11 mai 2018,
lors de cette messe de pardon,
célébrée
par le père Stéphane
Le Sonn, curé doyen
de Notre Dame de la Joie,
la bénédiction
des vitraux est faite en
présence des créateurs
de ces vitraux, des élus
et du Sénateur du
Finistère, Michel
Canévet.

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11 - Lanvern
sous le ciel
bleu
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12
- L'autel attend
les fidèles
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13 - La
chapelle est
remplie
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14
- Sortie de
la messe
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7.
La fontaine Saint Philibert de Lanvern :

A
Lanvern la fontaine de Saint-Philibert,
comme bien d'autres,
semble aussi avoir des vertus.
Jadis lors des pardons des dames,
peu aisées, vendaient de
l'eau provenant de cette fontaine
présente sur la partie
sud de la chapelle. Venir faire
des voeux près de cette
fontaine se faisait depuis des
lieues aux alentours. Faire
autant de chemin prouvait que
la foi pouvait sauver. Parfois
elle servait de diagnostic concernant
les enfants car à l'époque
il y avait une grande mortalité
infantile. Les personnes venaient
avec une chemise qui était
mise à plat sur l'eau
de la fontaine. Le but était
de savoir si l'enfant malade
ou nouveau-né suivivrait.
Si c'est le bas de la chemise
qui descendait le premier c'était
bon signe, l'enfant vivrait.
Par contre si c'est le haut
de la chemise et les manches
qui descendaient en premier,
il y avait tout à craindre
que l'enfant ne survivrait pas.
Néanmoins pour conjurer
le mauvais augure, il fallait
laisser la chemise descendre
au fond de la fontaine puis,
une fois à la maison,
envelopper l'enfant de cette
chemise humide de l'eau de la
fontaine. Aujourd'hui encore
la fontaine semble avoir des
vertus. Comme elle est proche
des plantations d'aulne, le
pouvoir des écorces d'aulne
pour la cicatrisaton des plaies,
des pouvoirs fébrifuges
ou autres permet de dire que
cette eau a la possibilité
d'atténuer ou de guérir
des maux. A l'époque
les produits pharmaceutiques
n'existaient pas mais dans la
nature beaucoup de produits
ou plantes capables de soulager
les personnes en souffrance.
Comme dans toutes
les églises et paroisses
des alentours, à
l'époque, le
cimetière
se trouve autour de la chapelle.
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8.
A l'intérieur de la chapelle de Lanvern :

A
l'intérieur de la chapelle
de Lanvern certaines pierres
tombales portent des inscriptions
plus ou moins lisibles,
d'autres des signes avec
un coeur ou autres. L'une
d'entre elles est bien lisible
et ne porte pas un nom forcément
usité dans la commune
de Plonéour-Lanvern.
Ce n'est pas en entrant
qu'il est possible de la
lire mais c'est en sortant.
On peut y lire "Jacques
BASTY décédé
le 31 décembre 1803.
L'attention retient
le visiteur quant à
la présence de cette
pierre tombale dans la chapelle
tout comme l'inscription
faite dans la pierre. Pour
autant Jacques BASTY n'habitait
pas la commune de Lanvern
en 1803 lors de son décès
mais habitait à Kerfouard
en Plonéour, juste
à la limite des 2
communes. Jacques BASTY est originaire
de Jussac, diocèse
de Saint Flour (Cantal), où il est
né le 3 février
1743. Il se marie à
Plonéour le 27 février
1775 avec Marie Anne LE
VIGOUROUX
qui habitait le bourg de
Plonéour. Le couple
BASTY-LE VIGOUROUX a 11
enfants dont les premiers
naissent au bourg de Plonéour
avant qu'il ne s'installe
à Kerfoulard en Plonéour.
Jacques BASTY était
marchand, chaudronnier et
cultivateur à Kerfoulard.
Il était attaché
à Plonéour
puisqu'en 1794 il donne
le prénom d'Énéour
à l'un de ses enfants,
Énéour étant
le saint patron de Plonéour.
Son fils René né
en 1777 décèdera
lui aussi à Kerfoulard
en 1830 dont l'acte est
signé par Jean
Alain CARVAL maire de Plonéour-Lanvern.
La mère de Marie
Anne LE VIGOUROUX était
COPIAS (ou COPIES) famille
que l'on trouve également
à Lescoulouarn où
était la famille
CARVAL. En 1830 l'église
de Plonéour-Lanvern
était en très
mauvais état, le
cimetière était
exsangue, la configuration
du terrain ne permettant
pas une inhumation profonde
du fait de son caractère
rocailleux. Durant une période
les inhumations avaient
lieu soit à Languivoa
soit à Lanvern avant
la translation du cimètière
de Ponéour-Lanvern
à l'endroit actuel.
Aucun document visuel n'existe
de ces années-là.
Jacques
BASTY est décédé
en la commune de Plonéour
en l'an XII (1803). En ces années-là
l'administration de la commune
de Lanvern était
faite par celle de Plonéour.
Il se peut que l'inhumation
ait été bien
faite à Lanvern d'autant
qu'en 1803 l'église de
Plonéour menaçait
de tomber en ruines, qu'en 1804
une charpente neuve fut mise,
la toiture recouverte de 20
000 ardoises. Affirmer
que l'inhumation a été
faite à l'intérieur
de la chapelle n'est pas
possible. Cependant tout laisserait
à penser que c'est bien
le cas sauf qu'à cette
époque il était
déjà interdit
d'inhumé dans les églises
ou chapelles. La pierre tombale
ne serait alors qu'un remploi
de pierre destinée à
couvrir le sol de la chapelle
tout en respectant qu'elle a
servi à la mémoire
du défunt inscrit sur
la pierre. Au fil des
années, la chapelle
de Lanvern a connu diverses
péripéties.
Il ne faut pas oublier que
la croix présente
aujourd'hui devant la chapelle
était d'abord à
Lanvern, puis au cimetière
de Plonéour près
de la sacristie. Lors des
travaux d'élargissement
de la route en 1960, la
croix fût démontée
et envoyée au jardin
du presbytère tandis
que les restes humains ont
été inhumés
à Languivoa devant
la porte d'entrée
ouest. Par la suite, lors
de la restauration de la
chapelle de Lanvern, la
croix fut restaurée
et replacée à
Lanvern. Jacques BASTY venant
du Cantal se mariant à
une Plonéouriste
a laissé une descendance
importante dans le pays
bigouden tant à Plonéour-Lanvern,
Tréguennec, Pont-l'Abbé,
Combrit, Plozévet
et la région de Douarnenez.
Jacques BASTY,
en épousant Marie
Anne LE VIGOUROUX, devient
le beau-frère de
Jean
PÉRON
né
et habitant LANVERN.
Jean
PÉRON deviendra le
1er maire de LANVERN après
la révolution française.
A noter aussi que la fille
de Jean PÉRON issue de son
1er mariage, avec Marie
LE FAOU, se marie avec Simon
MERMET, demi-frère
de
Pierre
MERMET,
1er maire de Plonéour.
La famille MERMET, originaire de
Beaufort (Haute Savoie),
vient s'établir comme
négociant à
Quimper où naît
Pierre MERMET.
Jean
PÉRON,
le beau-frère de
Jacques BASTY, décède
en mars 1802 à LANVERN
soit 21 mois avant Jacques
BASTY. Kerfoulard, bien
qu'étant à
Plonéour est plus
près de Lanvern.
Est-ce pour toutes raisons
qu'existe cette pierre tombale
dans la chapelle de Lanvern.
Dans certains cas le nom
"BASTY" est "BASTID".
Ses descendants, nombreux
au Pays Bigoudens avec des
noms bien "bigoudens"
ont peut-être une
réponse à
cette interrogation. Une
descendante directe de Jacques
BASTY est venue en juillet 2018
à la chapelle. En regardant
cette pierre tombale elle n'a
pas la conviction que l'inhumation
de Jacques BASTY ait été
faite dans la chapelle d'autant
que les inhumations à
l'intérieur des églises
est interdit depuis 1776.
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9.
Fête à Lanvern
:

L'office
du pardon de Lanvern ouvre
la fête à Lanvern.
Jadis les offices avaient
lieu à 11h suivis
d'une fête. Elle était
différente d'aujourd'hui.
La parcelle située
au sud était marécageuse.
Aujourd'hui elle est entretenue.
La fête a toujours
lieu le second dimanche
de juillet qui correspond
aussi avec la Fête
des Brodeuses, désormais
Festival des Brodeuses sauf
pour les années où
il y a 5 dimanches, dans
ce cas la fête des
brodeuses est le 3e dimanche.
La fête à Lanvern
se résume par un
repas champêtre sous
des barnums. Jadis pour
le pardon de Plonéour-Lanvern,
si l'office préfaçait
la fête au bourg,
cette fête se développait
sur les 2 places par des
boutiques et manèges
en tous genres. La fête
foraine battait son plein
qui pouvait coincider avec
le Critérium International
où les plus grands
champions mesuraient leurs
talents sur un circuit de
6 kilomètres passant
devant la chapelle de Lanvern.
Le Pays Bigouden possède
beaucoup de belles chapelles
mais celle de Lanvern fait
figure aujourd'hui d'une
belle reconstruction où
la mise en place des vitraux
apporte en son choeur lumière
et splendeur. Désormais
beaucoup se déplacent
pour la visiter.
|
10.
D'hier et d'aujourd'hui :

Aujourd'hui
encore, des personnes se souviennent
d'être venues aux offices.
Je n'ai pas souvenance de messe
proprement dite mise à
part la célébration
du "Mois de Marie".
La photo du haut prise en 1957
montre encore une partie de
la toiture. Petit à petit,
elle tombera au centre de la
chapelle, mettant fin aux offices
et aux pardons. Toutefois je
me souviens des pardons à
l'extérieur où
des dames vendaient de l'eau
puisée dans la fontaine
de Saint-Philibert, censée
guérir des maux. Lanvern
se trouvait sur notre chemin
pour aller chez mon copain "Milou"
à Créac'h Calvic.
Très souvent, nous descendions
vers la chapelle avec lui. Il
était navré de
voir dans quel état était
la chapelle. Il me disait :
"Si un jour je peux,
je mettrai un toit dessus".
J'ignorais, à l'époque,
que son grand-père paternel
avait, en 1913, mis un toit
sur cette chapelle. Son idée
de reprendre le relais moins
de 50 ans plus tard effleurait
déjà son esprit.
Alors, avant de partir, il couche
sur papier cette volonté
qu'il avait déjà
en étant enfant. Désormais,
il peut être fier de cette
réalisation faite selon
sa générosité
à pérenniser et
à sauvegarder un patrimoine. Mais
"Milou" est un
descendant direct du dernier
maire de Lanvern
Jean
Alain CARVAL,
descendant
direct également
de Jean Marie CARVAL qui
fut le premier adjoint de
son autre aieul maire :
Pierre
Jean DANIEL.
Naturellement j'en parle dans
mon ouvrage "Ma vie dans
ma jeunesse". Il en faisait
partie car les voisins n'étaient
autres que ses grands-parents
maternels. Nos familles avaient
des habitudes déjà
depuis des décennies.
Nous ne faisions que suivre
les chemins tracés.
|
11.
Lanvern et sa table de pique-nique
:

Installée
dans
le
placître
de
la
chapelle
de
Lanvern
la
table
pique-nique,
jadis
située
dans
le
champ
de
l'autre
côté
du
mur
d'enceinte,
permet
aux
passants
et
passionnés
d'histoire
et
de
patrimoine
de
s'asseoir
pour
contempler
l'édifice
religieux,
sa
restauration
et
aussi
les
affres
du
temps
qui
passe.
La
façade
verdie
par
les
champignons
et
l'humidité
de
ce
coin
de
verdure
se
trouve
ternie.
Un
jour
peut-être,
un
renouveau
se
fera
sur
ce
monument
historique
afin
de
lui
rendre
son
éclat
d'il
y
a
quelques
années.
Ce
lieu
fait
partie
des
temps
où
la
paroisse
de
Lanvern
était
une
entité
à
part
avec
sa
trève
de
Saint-Honoré.
Près
de
toutes
les
chapelles
existait
une
fontaine
où
l'eau,
source
de
vie,
les
traversaient.
Celle
de
Lanvern
dite
Saint-Philibert
avait,
comme
les
autres,
la
particularité
de
guérir
des
maux.
Les
croyances
faisaient
le
reste
dans
cette
époque
où
le
port
d'attache
se
trouvait
au
coeur
de
la
chapelle.
|
12.
Un étrange invité
:

Lanvern
est
un
lieu
visité
dans
un
décor
de
verdure
où
le
béton
s'est
installé
entre
la
croix
et
la
chapelle
au
début
avril
2025.
Cet
étrange
invité
change
le
décor,
en
contradiction
avec
l'aspect
habituel
alors
que
cette
chapelle
est
inscrite
à
l'inventaire
supplémentaire
des
monuments
historiques
depuis
bientôt
100
ans.
Le
passionné
d'histoire
et
de
monuments
classés
risque
de
se
poser
des
questions
à
savoir
ce
que
ce
béton
épais
et
élevé
vient
casser
un
lieu
sacré
et
historique.
J'ai
connu
ce
lieu
depuis
toujours
où
les
célébrations
de
messes
du
mois
de
mai
s'effectuaient
encore
dans
un
décor
des
années
60.
Mon
ami
d'enfance,
Milou,
a
fait
don,
par
un
legs
de
ses
biens
pour
la
restauration
de
la
chapelle
dans
l'optique
d'y
mettre
au
moins
un
toit
dans
le
respect
de
l'histoire
de
cette
chapelle
construite
jadis
parmi
les
aulnes
et
les
espaces
humides.
Aujourd'hui,
dans
un
espace
défiguré,
la
chapelle
a
changé
de
visage
sous
le
regard
du
maronnier
centenaire
sans
oublier
que
la
chapelle
est
inscrite,
depuis
le
4
février
1926,
à
l'inventaire
supplémentaire
des
munuments
historiques.
|
13.
Le décor retrouvé
:

Le
temps
d'un
tour
d'horloge
la
chapelle
de
Lanvern
a
retrouvé
son
décor
historique
dans
son
écrin
de
verdure.
La
dalle
de
béton
n'a
vécu
qu'un
temps
éphémère
où
elle
cassait
le
cadre
historique
de
son
inscription
à
l'inventaire
supplémentaire
des
monuments
historiques
par
l'arrêté
ministériel
du
4
février
1926.
Cette
inscription
impose
des
règles
strictes
que
personne
ne
peut
y
déroger.
Déjà
dans
l'urbanisme
il
n'est
pas
possible
de
faire
n'importe
quoi.
Construire
une
dalle
à
quelques
mètres
d'un
monument
historique,
de
surplus
dans
son
enclos,
est
construire
sans
autorisation.
La
ville
de
Plonéour-Lanvern,
possède
4
monuments
historiques
:
Chapelle
de
Languivoa,
Chapelle
de
Lanvern,
le
Menhir
près
de
l'église
et
le
manoir
de
Trévilit.
Le
menhir
est
celui
qui
cause
le
plus
de
soucis
aux
habitants
puisque
dans
un
rayon
de
500
mètres,
il
est
difficile
de
faire
ce
que
l'on
veut
sans
l'accord
de
l'architecte
des
bâtiments
de
France,
depuis
son
inscription
ou
classification
comme
monument
historique.
La
photo
ci-dessus
est
devenue
"collector".
La
chapelle
pourra
fêter
son
centenaire
d'inscription
comme
monument
historique
dans
son
décor
habituel.
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14.
L'histoire d'une histoire
:

La
dalle
est
imposante
mais
comment
est-elle
arrivée
là.
Pour
une
histoire
de
chaise,
de
table
ou
autre,
elle
s'est
voulue
plane,
blanche
comme
une
colombe
face
aux
inscriptions
du
fronton,
face
à
la
fontaine
miraculeuse
où
les
dames
venaient
plonger
les
draps
ou
linge
de
leur
bébé
pour
guérir
des
maux
de
la
vie
d'autrefois
que
les
mots
ne
pouvaient
le
faire.
Sous
cette
dalle,
des
personnes
se
sont
endormies
pour
un
voyage
sans
fin.
Des
personnages
célèbres
ont
foulé
ce
sol
depuis
sa
création,
de
Gradlon
Plonéour
à
Jean
Alain CARVAL,
des
gens
moins
connus
sont
venus
écouter
le
code
paysan,
mais
sur
les
mots
du
Duc
de
Chaulnes,
la
coupole,
le
clocher
vinrent
choir
le
sol
parce
que
la
révolte
des
bonnets
rouges
avait
sonné
le
glas
de
leur
existence.
Cette
chapelle
chargée
d'histoire
vient
d'ouvrir
une
page
imprévue
où
le
sable
et
l'eau
se
sont
mélangés
pour
créer
une
surface
idéale
pour
qu'un
jour
un
concert
puisse
ou
pouvait
s'installer
sur
son
auguste
surface.
La
réalité
vint,
quelques
jours
plus
tard,
lui
enlever
cet
intru
dans
son
jardin
afin
de
lui
permettre
de
respirer
le
bon
air.
|
15.
L'imposant visiteur :

Cette
photo
de
l'imposante
dalle
de
béton
a
changé,
durant
quelques
jours,
en
un
tout
autre
décor
la
chapelle
de
Lanvern.
Il
est
toujours
surprenant
de
découvrir
une
telle
réalisation
sans
même
qu'il
ait
été
mis
un
panneau
d'affichage
de
travaux.
Cet
imposant
intru
n'a
pas
vécu
le
temps
d'une
lune
où
son
corps
exposé
telle
une
sépulture
fut
écartelé
comme,
au
temps
jadis,
un
châtiment
irréversible
qui
ne
laissera
au
temps
que
celui
d'une
histoire,
peut-être
banale
mais
historique
dans
un
décor
magique.
L'intru
a
pu
écouter
le
chant
des
oiseaux,
l'eau
qui
s'écoule
doucement
sans
jamais
se
retenir
ou
s'arrêter.
D'une
taille
bien
taillée,
d'une
mesure
bien
mesurée,
dans
un
tel
décor,
le
promeneur,
le
passionné
aurait
pu
imaginer
trouver
un
gisant,
des
gravures
ou
des
sculptures
comme
au
temps
jadis.
De
son
âge,
bien
tendre,
une
crucifixation
l'attendait
pour
y
placer
des
ferrures,
des
vis
à
contenir
des
pieds
afin
de
sceller
son
sort
dans
cet
espace
réservé
et
préservé.
De
quelques
pieds
à
d'autres,
il
lui
était
assuré
se
sentir
les
odeurs
de
ces
pieds
chargés
et
chauffés
par
le
temps
au
risque
de
sentir.
|
16.
Le cadre retrouvé
:

Cette
photo
montre
que
la
chapelle
de
Lanvern
a
retrouvé
son
cadre
habituel
où
la
dalle
de
ciment
a
été
enlevé
du
placître
où,
par
mégarde,
elle
avait
été
installée
pour
une
histoire
de
table.
Dans
ce
décor
retrouvé
les
fêtes
pourront
se
dérouler
dans
le
calme
et
la
sérénité
d'un
site
visité
par
des
passionnés
d'histoire,
attachés
à
la
préservation
du
patrimoine
local.
Les
instants
éphémères
de
cette
dalle
ont
circulé
comme
une
trainée
de
poudre
dans
le
Pays
Bigouden,
à
la
surprise
générale.
Puisse
maintenant
être
donné
un
nettoyage
à
ces
murs
vieillis
par
le
temps
qui
passe
dans
un
endroit
humide
de
son
existence.
La
fontaine
reste
impassible
où
la
verdure
recouvre
son
visage
non
loin
du
ruisseau
qui
passe
et
s'écoule
sans
arrêts
venant
de
Maner
Bihan.
La
chapelle
voit
passer
de
plus
de
plus
de
circulation,
des
voitures,
des
tracteurs,
des
camions
et
des
semi-remorques
défilent
devant
elle
en
brisant
le
silence
d'un
site
où
le
recueillement
est
de
rigueur.
|
17.
La lumière de la
chapelle
:

Même
dans
la
soirée
d'un
jour
où
le
ciel
est
gris,
la
chapelle
donne
un
cadre
de
lumière
depuis
des
siècles.
C'est
la
beauté
du
site,
d'un
endroit
chargé
d'histoire
dans
un
décor
retrouvé
que
Lanvern
resplendit.
Son
visage
vieillit
par
le
temps
mérite
d'être
mis
en
lumière
afin
de
lui
donner
un
aspect
débarassé
de
cette
mousse
qui
lui
colle
à
la
peau.
Le
marronier
en
fleurs
complète
le
décor
où
des
milliers
de
passionnés
passent
chaque
année
leur
rendre
visite.
Cet
ensemble
verra
des
générations
venir
fouler
le
sol
de
ce
placître
où
d'autres
se
sont
endormis
pour
un
temps
sans
fin.
La
ferveur
des
croyants
fait
que
ce
lieu
sacré
a
gardé
sa
lumière
malgré
toutes
les
attaques
subies
depuis
sa
création.
Le
devoir
de
mémoire
s'est
inscrit
dans
ses
veines
où
rien
ne
peut
venir
troubler
sa
quiétude.
Dans
ce
lieu
chargé
d'histoire
les
vitraux
d'intérieur
transportent
la
lumière
où
la
moindre
attaque
de
son
corps
sera
détruite
afin
que
cette
lumière
brille
dans
le
coeur
de
tous
ceux
qui
fouleront
le
sol
de
la
chapelle.
|
18.
Le ruisseau de mon enfance :

L'eau
a
toujours
coulé
dans
ce
ruisseau
qui
jouxte
la
chapelle
de
Lanvern.
C'est
le
ruisseau
de
mon
enfance
à
cet
endroit
mais
pas
le
seul
où
nous
allions
faire
naviguer
des
petits
bâteaux
conçus
par
notre
imagination
d'enfants.
Si
le
décor
était
différent,
que
nos
yeux
d'enfants
ne
peuvent
que
retenir
l'essentiel,
ma
mémoire
ma
retransmet
ces
moments
de
fêtes,
de
pardon
où
les
gens
venaient
en
nombre.
Il
y
avait
toujours
quelque
chose
de
mystérieux
dans
ce
coin.
Le
soir,
à
la
tombée
de
la
nuit,
nous
aimions
y
venir
comme
si
cet
endroit
chargé
d'histoire
avait
quelque
chose
à
nous
transmettre.
Nous
savions
que
devant
l'église,
endroit
que
l'on
dit
placître,
des
âmes
se
sont
endormies
en
regardant
le
ciel.
Nous
savions
aussi
que
cet
endroit
devait
rester
vierge
de
toute
fondation
car
cet
endroit
saint
était
une
continuité
de
Gradlon
Plonéour
datant
du
9ème
siècle.
Le
prieuré
servait
de
logement
au
résident
pour
recouvrer
les
dons
et
autres.
Par
la
suite
il
est
devenu
le
presbytère
puis
une
ferme
jusqu'en
1960.
La
chapelle
avait
ses
attaches
à
l'abbaye
de
Landévénnec
et
est-ce
pour
cette
raison
que
Milou,
dans
ses
dernières
volontés,
avait
mis,
à
titre
subsidiaire,
l'abbaye
comme
donataire
dans
le
cas
où
la
ville
de
Plonéour-Lanvern
venait
à
refuser
son
legs.
La
chapelle
de
Lanvern,
jadis
construite
sur
les
mêmes
terres
que
le
prieuré,
est
un
lieu
public
où
le
silence
est
de
rigueur
face
à
l'immensité
de
son
destin
et
malheur
à
celui
qui
élèverait,
un
temps
soit
peu,
sa
voix
que
la
volonté
céleste
pourrait
lui
rappeler
le
ruisseau
de
mon
enfance
qui
a
traversé
les
siècles
sans
jamais
fléchir,
attirant
vers
lui
les
âmes
déchirantes
pour
les
emporter
le
long
de
son
parcours
qui
fait
grandir
les
retenues
d'eau
qui
sert
aux
bigoudens.
Mais
un
premier
jour
du
mois
de
Marie,
un
mal
intentionné
me
menaça
de
m'y
jeter
dedans,
que
le
diable
l'emporterait.
|
19.
La chapelle de Lanvern :

Dans
son
écrin
de
verdure,
la
chapelle
de
Lanvern
attend
ses
visteurs
dans
son
écrin
retrouvé
où
la
nature
offre
aux
passionnés
d'histoire
et
de
patrimoine,
un
décor
verdoyant.
Ce
lieu,
existe
depuis
des
siècles
où
la
croyance
humaine
a
fait
venir
des
prêcheurs
apporter
la
bonne
parole
et
construire
ce
bâtiment
avec
ses
particularités.
Le
temps
a
fait
son
oeuvre
où
la
voûte
de
l'édifice
a
fléchi
sur
ses
jambes.
L'intérieur
dallé
montre
des
vitraux
de
toute
beauté
où
son
auteur
a
donné
le
plus
beau
de
son
art
pour
apporter
la
lumière
dans
ce
lieu
chargé
d'histoire.
Au
Pays
Bigouden,
c'est
l'une
des
rares
chapelles
ouverte
le
plus
souvent
possible
dans
l'année,
presque
chaque
jour.
Son
nom
vient
du
breton
Lann
et
Gwern
où
la
prononciation
rapide
lui
a
donné
Lanvern.
Les
bâtisseurs
d'antan
ont
laissé
un
visage
à
cet
endroit
que
l'histoire
veut
sauvegarder.
|
Photos
(c) AC 2004-2025
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20.
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Plonéour-Lanvern
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